Durant l’année 2023, Double face a proposé des ateliers dans le cadre de Ville imaginaire. Ces ateliers de pratique artistique ont permis de mettre en oeuvre les portes ouvertes des structures sociales et culturelles du quartier de La Tour de Pin.
À partir de recherches, d’ateliers d’écritures, de réflexions et de débats, nous avons mis en oeuvre un parcours poétique graphique et photographique rue Van Gogh, dans le quartier de Dame blanche nord, autour du groupe scolaire Romain Rolland entre janvier et octobre 2023.
Cette exposition éphémère a été aussi l’occasion d’animer la rue, en valorisant des acteurs culturels et sociaux, pas toujours visibles mais pourtant bien actifs.
Le projet Messages à ciel ouvert s’est construit à l’initiative de la jeune graphiste gargeoise Flora Massol Davila (étudiante en Master à l’ENSAAMA – Olivier de Serres – L’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art). En tant que jeune gargeoise, Flora Massol s’interroge sur la représentation des « jeunes de banlieue » et à la violence d’une minorité médiatisée qui néglige tous les autres habitants, privés de parole.
Nous avons établi un partenariat avec des associations de différents quartiers comme La Muette avec l’association En marche et les collégiens de Pablo Picasso avec lesquels nous avons mené un atelier d’écriture et masques sur le thème de l’autoportrait ; et les Doucettes avec l’association INSPI qui propose la diffusion d’un court métrage ainsi que les photographies du jeune gargeois Rescop.
Nos partenaires du quartier nous ont rejoint comme l’OPEJ (éducateurs spécialisés) avec la présentation documentée des Guerrières de la Paix, association engagée pour la paix entre les peuples par les femmes. Une classe de CM2 de l’école élémentaire Romain Rolland a participé à l’atelier Je suis multiple proposé par Double Face et enfin l’association Mixages propose de partager les paroles de femmes du quartier sur leur place dans la cité avec l’expérience d’ateliers avec la compagnie Man Drake.
L’équipe Double Face et l’équipe OPEJ à l’oeuvre Buffet confectionné par les jeunes coachés par l’opej pour notre vernissage
Ville imaginaire fait écho à un événement artistique qui avait marqué le quartier anciennement dit « de la Tour du Pin » entre la porte de Vincennes et la porte de Montreuil au mois de juillet 2016.
Cette fois le parcours déambulatoire est sous la forme de Portes ouvertes, les structures sociales et culturelles accueillent leur public dans leur espace propre et s’approprient à leur guise l’évènement fédérateur.
Les deux journées Portes ouvertes, se sont déroulées les 15 et 16 septembre 2023 dans ce quartier populaire du 20 ème arrondissement de Paris (nommé parfois Paga-Lagny-Davout), avec des associations et équipements sociaux et culturels implantées entre la rue de Lagny et le square Paganini en passant par le club des Réglisses, la MMN, la Cabane Davout, l’EPJD, Davout-Relais, la bibliothèque Assia Djebar, le CHU Aurore, le Clos Garcia.
Chaque structure a fait découvrir aux visiteurs ses activités de la rentrée à travers une exposition, restitutions d’actions artistiques menées durant l’année 2023. Ces expositions accompagnées par l’équipe de Double Face ont reflété le thème de l’imaginaire, la métamorphose, le voyage, l’expression d’un ailleurs, l’accueil et le bien être avec quelques installations scénographiques spécifiques.
Le plan du parcours
Les structures sociales et culturelles
La préparation, les atelierset l’exposition
Aurore – Les Cuisines Solidaires (centre d’hébergement d’urgence)
Ateliers avec les cuisines Solidaires / Aurore de juin à septembreLe café Solidaire de Ville imaginaire
Les Réglisses – éducateurs spécialisés (Droits d’enfance )
les portraits du photographe FakeleLes Réglisses : Photos et vidéo – Le voyage à Lisbonne et autres séjours durant l’été 2023
L’EPJ (Espace Paris jeunes – Davout) – Équipement municipal de proximité pour les jeunes de 15 à 25 ans géré par l’association IFAC
EPJ : Les ateliers et la préparation des installationsEPJ : La salle bien-être et le jeu des boites mystères
Davout-Relais ( Espace de vie sociale)
Davout-Relais : L’expo et la convivialité dans la rue
La MMN (Maison de Médiation Numérique)
La MMN : Stylos 3D, Ozobots et sélection de vidéos art numérique
La Cabane Davout – Strataj’m et les Enfants du Cap Vert (ludothèque et espace co associatif)
Installation des wax et des perlesJeux en bois traditionnels exposition de photos
La bibliothèque Assia Djebar
Bib. Assia Djebar : La bibliothèque de mes rêves imaginée par les jeunes usagers
Les ateliers d’éducation artistique et culturelle sont proposés régulièrement au public gargeois en particulier les jeunes habitants de Dame Blanche Nord, quartier en rénovation urbaine dans lequel nos locaux sont implantés depuis 2018.
Les ateliers d’éducation artistique et culturelle sont proposés régulièrement au public gargeois en particulier les jeunes habitants de Dame Blanche Nord, quartier en rénovation urbaine dans lequel nos locaux sont implantés depuis 2018.
Les techniques disponibles sont la photographie, la vidéo, la sculpture, le dessin, collages, peintures
Atelier de 6 à 12 ans pour le groupe 1 (14H15 – 16H45 les mercredis)
atelier de 13 à 25 ans pour le groupe 2 (17H00 – 18H30 les mercredis et certains week-end).
Deux actions artistiques et culturelles renouvelées depuis plusieurs années se développent sur le site de Garges-lès-Gonesse.
D’une part un atelier d’apprentissages aux pratiques artistiques s’adressant à un public jeune et novice, et d’autre part un atelier-club qui s’adresse à un public plus averti qui souhaite mener ses propres actions en les partageant, ou participer à un projet collectif.
Ces deux démarches peuvent contribuer à réduire la fracture culturelle dans un quartier ou il existe un phénomène d’isolement, et un manque d’espaces de création et de convivialité. C’est un lieu accessible en pied d’immeuble (Immobilière 3 F), stimulant, qui génère de l’émulation et les rencontres. Nous souhaiterions qu’un tel lieu aide chacun à trouver un chemin personnel, où toute pratique artistique, intellectuelle et sensible peut générer des expériences collectives, que les uns et les autres construisent ensemble des savoirs et approches nouvelles. Ainsi nous développons le voir et le faire, la diffusion et la pratique, au gré des envies et des suggestions de nos participants, volontaires en service civique et apprentis.
Avant toute chose, honneur aux jeunes du quartier qui ont fait les travaux de notre local lors d’un chantier d’insertion organisé par L’OPEJ, IMAJ, soutenu par la Ville et financé par I3F.
PRÉFIGURATION
Projet : NE PAS DÉPASSER LES LIGNES, hiver-printemps 2018
Pour mettre en œuvre la préfiguration des ateliers Van Gogh dans le quartier entre avril et juin 2018, nous avons accueilli une jeune artiste Valentine Chauvet. Durant quelques mois, Valentine, artiste-stagiaire chez Double Face, étudiante en Master professionnel, Artiste intervenant: Art et action sociale, (Université Bordeaux Montaigne) a proposé un projet : Ne pas dépasser les lignes
L’équipe 2018 de Double face (Lucy Lagesse, Laury Sam et Jonathan Vacaresse encadrés par Virginie Loisel), l’a donc accompagné sur des ateliers avec la technique de fresques et croquis scotchés, d’abord à l’extérieur sur les murs et gravats du quartier puis à l’intérieur dans nos locaux. elle a travaillé sur le thème de la Ville imaginaire, projet qui s’inscrit parfaitement avec les enjeux de rénovation urbaine du quartier de la Dame Blanche, invention, destructuration, transformation.
Ci-dessus, fresque à l’extérieur puis à l’intérieur sur un mur du local et ci-dessous intervention-transformation sur des images du quartier à l’adhésif.
Lucy Lagesse et Laury Sam avant que nous nous installions dans les locaux de la Rue Van Gogh, ont arpenté le quartier et ont expérimenté les photo-graphismes
photos + plastiques transparents. Ces explorations ont permis à Lucy de découvrir la quartier, puis de s’installer provisoirement dans le local de l’opej et d’initier un atelier photo-graphisme avec les jeunes qui passent par là.
D’autres ateliers ont été ensuite proposés aux participants par chacun. Ces expérimentations plastiques ont permis aux jeunes habitants de venir régulièrement pour découvrir des techniques. Les jeunes du quartier, un peu livrés à eux-même ont tout de suite trouvé refuge aux ateliers et sont venus en nombre très régulièrement.
Depuis l’année 2020, nous sommes partenaires du collège privé Saint-Michel des Batignolles avec la professeure d’arts plastiques Françoise Taramini dans le cadre d’un atelier d’arts plastiques hors-temps scolaire tous les vendredis soirs.
En 2020-2021, nous avons suivi les gestes des adolescents dans leur apprentissages et initié le groupe à la photographie pour valoriser leur travail. En 2021-2022, Nous avons préparé un processus du mise en oeuvre d’une exposition. En 2023, Nous avons travaillé sur la notion de représentation de soi.
En 2022, nous avons exploré, les techniques de l’estampe, pastels gras et secs, la peinture acrylique, le collage, l’encre et la photographie sous toutes ses formes.
L’encre et ses supports
Techniques de l’encre : encre soufflée à la paille et encre diluée sur Kleenex.
Prises de vues
Prises de vues dans la quartier, la ville et l’espaces verts. apprentissage du cadrage et de la composition.
Photos re-colorées
Retouche d’images avec le recouvrement (poscas) et la transparence (feutres)
Confection
confection de vêtements à partir des Kleenex colorés à la main puis découpés sur des mannequins en papier
Esther Laurent-Baroux est une jeune plasticienne réalisatrice. Elle anime de nombreux atelier de cinéma dans les institutions parisiennes.
Dans le cadre de Davout à Nous /film de poche /2022, elle a animé un atelier super 8 avec une dizaine de jeunes de 8 à 13 ans avec l’équipe d’animation de Double Face (Sharon Mayemba et Ketsia Diomi), coordonné par Virginie Loisel. Notre atelier a été accueilli au sein de l’association Davout -Relais.
Il a été décidé de faire une reportage sur le quartier du 20 ème (portes de Vincennes et Montreuil) avec deux caméras super 8 et un enregistreur son numérique. Après le développement des films, nous avons réalisé le montage collectivement, plan par plan, son par son, souvent avec nos voix à l’unisson. Ce fut un moment collectif instantané et très joyeux.
Chroniques collectées pendant la transformation urbaine
Le quartier dit de la Dame Blanche Nord ou Zone 4 est le dernier des quartiers de Garges-les-Gonesse à bénéficier d’une rénovation urbaine. Ces chroniques sont de petits récits qui prennent forme avec les moyens de la photo, la vidéo et des ateliers d’écriture. Ce projet à multiples entrées propose à des habitants du quartier de participer à une réalisation audiovisuelle ou photographique dont l’objet est de faire le portrait du quartier Dame blanche Nord en devenir.
L’atelier Image & Sons est ouvert aux d’habitants désireux de co-réaliser un film ou participer à une oeuvre collective sur un thème personnel qui se déroule au coeur de la rénovation urbaine.
Thématiques : Relogement-Vie quotidienne- Les lieux de références du quartier, histoire des associations actives ou passées, mémoire du quartier, Ville du futur, Éco quartier, parcours individuel, avenir, souvenirs, perspectives du quartier, lieux emblématiques, imaginaires, parabole, humour, talents, jeu, légendes, promenade, intrigue….
Traversées est un parcours au rez-de-chaussée du bâtiment Jacques Cartier divisé en 5 parties.Le bâtiment Jacques Cartier a été investi par des artistes avec des habitants à l’intérieur comme à l’extérieur
Compagnie Paris Concert (Marie Ann Tran, comédienne et Myriam Drosne, Plasticienne + Sarah Simon, peintre), Phany et Océane, Habitantes-artistes, Gabrielle Henric, Plasticienne, Jean-Marie Boulet, Cinéaste, Zoé Avot, plasticienne.
VAGUE À L’ÂME
Une certaine nostalgie est supendue dans l’atmosphère, les fantômes sont tapis dans l’ombre. Les époques passent, l’incertitude s’installe...
Virginie Loisel, scénographieCéb, musicien, photographele jardin, oeuvre collectiveBen Gozlan peintreBen Gozlan peintreElisa Ghertman, plasticienneElisa Ghertman, plasticienneAssociation TAM art-thérapieAssociation TAM art-thérapieFakele et Cargo Lab, photographieFakele et Cargo Lab, photographiePortraits 3D, Ma fabrique mobilePortraits 3D, Ma fabrique mobileCéb, musicien, photographeBirgit Von Keller, musicienneGalerie des archives, équipe Double FaceGalerie des archives, équipe Double FaceJonathan Vacaresse, plasticien
H.E.P, Marie Veillard, jardinière, Virginie Loisel et l’équipe Double Face, Elisa Ghertman, plasticienne, Fakele Photographe & cargo lab, Association TAM, Catherine, Birgit et karine, art-thérapeutes, Benjamin Gozlan, peintre, Emanuelle Felzine, vitrailliste, Céb, musicien, photographe, Ma fabrique, mobile, Fab-lab itinérant, Jonathan Vacaresse, plasticien.
TEMPÊTE
Un chemin cabossé avec quelques perturbations, rages, craintes et hantises. C’est la survie.
Diadji Diop, sculpteurDiadji Diop, sculpteurDiadji Diop, sculpteurTimannoTimannoAzzedine Abou el Dahab Azzedine Abou el Dahab et Noam BelloyAzzedine Abou el Dahab et Noam BelloyCecile Adam- La tannerieSebastian Hoyos PlasticienSebastian Hoyos Plasticien
Diadji Diop, Plasticien, Timanno, Plasticien, Azzedine Abou el Dahab, Noam Belloy, étudiants en communication et arts graphiques, Sebastian Hoyos, Plasticien.
TUMULTE
La communauté se reconstruit, se soude pour affronter les incertitudes. Les solitudes s’enfoncent et les départs se multiplient.
Compagnie paris concert, Benoit Labourdette, cinéaste, Marie-Anne Tran et Myriam Drosne et Romain baujard. Olivier Alibert et ses élèves de la Tannerie, Céb, plasticien, Mohamed Wahba, illustrateur.
VENT EN POUPE
Les feuilles ont disparu et les racines subsistent sous le béton. Un vent salutaire met tout à l’envers et tout s’envole vers des imaginaires inconnus.
L’EPT – Ville imaginaireL’EPT – Ville imaginaireL’EPT – Ville imaginaireL’EPT – Ville imaginaireL’EPT – Ville imaginaireAleth Morio – La TannerieEdmond Camhaji – La TannerieL’EPT- Maison du projetL’EPT, Maison du projetL’EPTart luminaireAudrey Legent – La tannerieAiKy Radaody / USJTOIheb Abd El Hamid, architecte stagiaireIheb Abd El Hamid, architecte stagiaireSarah Simon, peintreCaroline Coppey, plasticienneCaroline Coppey, plasticienne
Jolan Guernier, Stéphane Touboul, Sarah Abderrahmane et toute l’équipe de l’EPT, Aiky Radaody, président de l’USJTO et Iheb Abd el Hamid, étudiant en architecture, Sarah Simon, plasticienne Caroline Coppey, plasticienne.
HYPOGÉE
Pièce mortuaire, hommage aux disparus
Élèves de la TannerieMarion Davril et ses élève de la TannerieFlore Gay-Heuzey, équipe Double faceKetsia Diomi, équipe Double faceSharon Mayemba, équipe Double Face
Marion Davril, plasticienne et ses élèves de la Tannerie Flore Gay-Heuzey et l’équipe de Double Face
LA FAÇADE DE JACQUES CARTIER
Les deux écoles, Nelson Mandela et Paul Langevin ont été sollicitées pour participer sur temps scolaire à des ateliers en extérieur avec les artistes Sarah Simon et Benjamin Gozlan
Fresque avec les écoles Mandela et langevinBenjamin Gozlan et l’équipe de Double FaceSarah Simon
Atelier proposé par Olivia Funes Lastra, plasticienne, et Esther Laurent, cinéaste.
À la frontière entre sculpture, théâtre et danse et cinéma expérimental
À partir d’une multitude de tissus récoltés par l’artiste, les enfants ont imaginé des formes et figures. Ils se sont enveloppés dans leurs tissus et ont cherché des liens entre eux à partir des différents thèmes suggérés par l’artiste. Une caméra super 8 est présente pour collecter les étapes et les gestes.
Les assemblages textiles réalisés pour l’occasion sont présentés un par un, Olivia explique la façon dont ils ont été fabriqués, il représentent le matériau principal de l’expérience, presque aussi important que le corps. Il y a 8 assemblages, un pour chaque enfant. On leur explique également l’idée du film super 8 : le but est de conserver une trace sensible des moments partagés, et sera un objet à part entière (film à venir sur cette page). On commence par des échauffements en musique, pour entrer dans une ambiance de jeu.
On dispose les tissus dans l’espace pour se familiariser avec ces formes et ces textures. On forme une ronde, on se passe les tissus et chacun.e en tient un dans la main. En fermant les yeux on se demande : à quoi ce toucher nous fait penser ? On ouvre les yeux : à quoi cette couleur nous fait penser ? Puis on rassemble tous les tissus en tas et chaque enfant peut, tour à tour, se rapprocher et en choisir un qui sera présenté à la caméra.
Après avoir choisi l’œuvre textile de son choix, les artistes leur proposent de les porter, à la manière de vêtements : faire des nœuds, se l’enrouler autour de nos ventres, c’est comme un déguisement, comme une deuxième peau. Les enfants choisissent comment mettre les tissus assemblés sur leurs corps et quand ils seront prêts, chacun pourra choisir une place dans l’espace pour être vu par la caméra, et en ayant conscience que les autres enfants puissent aussi être vus par elle. Chaque dix secondes les enfants changeront de place, pour que tout le monde soit écarté mais à la fois visible par la caméra.
Les enfants choisissent à nouveau une œuvre textile dans le tas. On imagine qu’on est un animal, un personnage réel ou imaginaire, sans le partager avec les autres. Au signal des artistes, les enfants deviennent cet animal ou ce personnage par une posture, une statue muette. Comment est-ce que cette créature mange ? Comment est-ce qu’elle dort ? Comment marche-t-elle ? C’est du mime. Chaque dix secondes on clappe pour changer de mot et de posture, la boucle devient de plus en plus rapide. La caméra filme la boucle des statues muettes.
Les enfants se mettent en cercle et se passent les œuvres textiles et leur donnent une nouvelle forme à chaque fois que le tissu est dans leurs mains… Maintenant les enfants portent une œuvre textile sur leur corps et le cercle s’agrandit. Chaque enfant va « parler » avec son voisin, sans mot et sans son. Ainsi chaque enfant répétera à sa façon le geste de son voisin et en inventera un nouveau à donner à celui qui est à côté de lui. La caméra vient au milieu de la ronde et filme la séquence.
Les enfants utilisent des carrés de tissu pour se joindre les mains en ronde et s’emmêler entre eux. Une fois tous les enfants emmêlés, ils devront maintenant se démêler sans lâcher le tissu. La caméra filme de l’extérieur les enfants emmêlés et puis les enfants dans une ronde démêlée. Pour finir l’atelier, nous proposerons aux enfants de dessiner collectivement l’arbre où tous les animaux se retrouvent, avec les tissus portés pendant les séances précédentes. Ils pourront les étendre par terre pour ainsi dessiner un arbre en commun.
Les ateliers « fresque » menés avec notre public- enfant des Ateliers Van Gogh prépareront notre action Arts-dans-la-rue, intitulée Couleurs Zone 4,projet qui va prendre son essor au cours de l’année 2021 et au-delà.
Ateliers pochoirs avec Heartiste
fresques collaboratives avec Zoé Avot, Po coathelem et Gabrielle Henric
interventions initiation au graff de Seth One (Philippe Nizan) à l’atelier puis dans la classe de CE2 de Céline Cordilhac
Préparation à la pratique du photocollage, prise de vue photographique dans la classe Ulis d’Amandine Nigault avec Virginie Loisel à l’école Romain Rolland
Couleurs Zone 4
La pratique artistique au sein des ateliers van Gogh – enfants, en 2021, est donc axée autour du thème de la ville imaginaire et des portraits d’habitants. Nous abordons cette année des techniques comme la photographie avec Po, la peinture avec Gabrielle Henric, le modelage avec Zoé Avot, la performance avec Olivia Funes Lastra et Esther Laurent Baroux…
L’expression artistique et citoyenne à l’école et dans le quartier, sont des ateliers mis en oeuvre depuis 2020 qui ont permis au fil du temps, de 2020 à 2022, d’explorer des univers graphiques et de les expérimenter à l’école, dans la cours et le quartier environnant.
Ces découvertes et ces création ont déclenché la surprise, le souvenir et l’interrogation des élèves et des habitants du quartier. L’univers visuel de chaque proposition est constitué de personnages, de paysages, d’éléments graphiques et de mots imaginés collectivement à partir de thème travaillés en classe. Au début, nous avons construit dès l’été 2020, ce projet en partenariat avec le bailleur principal du quartier, l’immobilière 3F, cela nous permet un champ assez large et libre pour notre terrain de jeu dans le quartier dit de la zone 4. ce projet intitulé au début CouleursZ4 a démarré d’abord avec les écoles avec les soutiens de la Cité Éducative en juin 2020 et 2021, puis s’est développé plus largement dans le quartier avec nos partenaires de terrain et soutenu par le CGET95 et la DRAC Ile de France.
Au cours du projet, les enfants, adolescents et jeunes adultes découvrent des techniques que sont le pochoir, le graff, la fresque, le collage à travers différentes approches artistiques. Au fil des propositions et des projets les artistes les accompagnent dans une collaboration. Les groupes sont constitués de jeunes et enfants de l’atelier et des habitants des associations locales partenaires.
ARTICULATION AVEC UN PROJET PORTÉ PAR LA VILLE
À partir de mi janvier 2021, couleursZ4 a intégré un projet mené par le centre social municipal Jean-Baptiste Corot rassemblant les associations du quartier autour du thème de la mémoire dans l’espace public. Il s’agit d’un projet où chacun évoque l’histoire et la mémoire du quartier à sa façon, avec différents supports et de manière coordonnée. Une cohabitation des deux projets n’étant pas envisageable, ni négociable pour des raisons de lisibilité dans l’espace urbain, nous avons donc tenté d’adapter nos calendriers, d’articuler une partie de nos fresques dans ce cadre, entre janvier et juin 2021. Celles menées par Zoé Avot, Gaby Henric, Po Coathelem et une dernière en partenariat Double face/ opej (artistes, jeunes et éducateurs spécialisés). Les interventions d’artistes comme Twopy et Fakele et quelques autres attendront un autre projet pour developer leurs talents.
LES ATELIERS MENÉS PAR DES ÉTUDIANTS EN ART ET DES ARTISTES
Ateliers – éducation à l’image, audiovisuel, arts plastiques
à destination des enfants de 6 à 13 ans
Les ateliers se déroulent les mercredis de 14H00 à 16H45 partir de 6 ans ( arts plastiques) aux Ateliers Van Gogh, 16 rue Van Gogh dans le quartier de la Dame Blanche Nord.Différentes techniques sont abordées tout au long de l’année – sur inscription / Gratuit + adhésion association 6€ par enfant, 10€ par famille (2 max) pour l’année de mi septembre à juillet.+ sessions vacances.
Artistes-intervenants Virginie Loisel, Heartiste (pochoirs), Zoé Avot (fresque murale), Gabrielle Henric (fresque collage), Seth One (graffitis et fresque)…
Avec les volontaires en service civique , Kheira bouzeghti, 20 ans et Maryam Bouchelaghem, 18 ans, bahelière, toutes deux en recherche professionnelle. jusqu’en juillet 2020 puis à partir de septembre, Ines Tahi, 22 ans, étudiante en césure avant un master de sociologie, Zoé Avot, 22 ans, étudiante en 4ème année à l’école Nationale supérieure d’Art de Cergy-Pontoise et enfin, Salma Boumériane, fraichement bachelière sans solution sur parcoursup.
Ateliers photo– Régulièrement le groupe des adolescents de l’atelier Van Gogh arpente le quartier en reconstruction et prélève les étapes des démolitions et modifications des rues et des bâtiments.
Avant
pendant
Après
La friche de l’immeuble de la rue Corot
Composition collages
à partir de séries de prises de vues des friches et terrains vagues laissés par les démolitions, les jeunes photographes ont proposé des panoramas avec quelques ajouts de poscas colorés.
À la demande du bailleur social PARIS HABITAT, DOUBLE FACE est installé au local associatif de la cité Villiot, 19 rue Villiot, 75012, pour un atelier de quelques jours pendant les vacances scolaires.
les enfants qui viennent dans notre local mis à disposition sont âgés de 6 à 15 ans
Objets recyclés et réinventés / 2017-2018
avec Lucy Lagesse, Laury Sam et Jonathan Vacaresse
L’atelier sculpture a démarré s’est construit durant l’année 2017 et développé en 2018 avec l’intention de prêter attention aux objets que nous jetons et qui peuvent être parfaitement recyclés dans une démarche créative. Nous avons récolté des objets que l’on stocke ou que l’on jette sans réfléchir à un réemploi grace à notre partenariat avec Emmaüs Coup de main qui a mis à disposition son hangar de stockage porte de la Chapelle. Des milliers d’objets étaient stockés là et représentaient un potentiel inespéré pour notre atelier. Des fragments, de vieux ustensiles de ménage, de bricolage, de cuisine, des jouets…etc…
Le recyclage de ces rebuts a permis aux enfants de jouer avec l’imaginaire. Nous avons mis à leur disposition des matériaux et outils afin de créer un univers à partir d’une thématique proposée. ainsi ils ont créé des accessoires pour réaliser des portraits, créé une « forêt électrique », proposé des architectures en forme de cachettes ou de petites cabanes à trésor.
La forêt électrique (pâte à sel, câbles électriques, scotch, laine, ficelle, papiers et feutrine)
Construction de petites maisons-cachettes (Argile, fil de fer, ficelles et objets trouvés)
BLASONS / 2016-2017
avec Eden Tinto Collins et Carla Magnier
Les jeunes participants de la cité Villiot ont imaginé un blason de leur propre histoire, réelle ou inventée. Accompagnés d’Eden Tinto Collins et de Carla Magnier , étudiantes à L’ENSAPC, ils ont rédigé un texte puis croqué et réalisé leur composition textile.
Exposition Fils d’avril / 2014-2015
le samedi 18 avril 2015, l’exposition s’est déroulée l’après midi en partenariat avec l’association Soleil, strataj’m et l’amicale des locataires. Un studio photo était proposé dans le local pendant la fête.
Dans le cadre du projet en partenariat avec l’association La Case rallye des solidarités 2018 et 2019, l’association Double face a proposé une exposition de sculptures que nous avons définies comme des talismans. Ces objets nous ont été inspirés du travail de notre volontaire en Service civique, Jonathan Vacaresse, étudiant à l’ENSAPC (Paris-Cergy). Ses volumes s partir de branches et de laine s’apparentant au travail de l’artiste Judith Scott, sont apparus comme un geste artistique qui pouvait fédérer les participants du Rallye des solidarités organisé par l’association La Case.
Ces objets singuliers peu à peu créés par les collégiens et écoliers de Villiers-le-Bel se sont chargés d’affects et de magie protectrice. Ces sculptures ont été installées dans trois clairières du bois du Champs-des-possibles, un espace préservé et naturel de Villiers-le-Bel vers le quartier Puits de la Marlière. Voici une sélection de cinquante d’entre eux accompagnés des vertus ou protection que les enfants et les adolescents leur ont donné.
Souvenir de mon école, une enquête visuelle et sonore sur l’évolution des écoliers à travers l’environnement et les objets.
Ce projet est né du souhait de fédérer les expériences, les savoirs-faire et les besoins de trois associations : Arpavie, Délidémo et Double Face.
La première est un établissement médico-social, accueillant des personnes âgées valides et autonomes de plus de 60 ans, la deuxième, une association dont l’objet est de promouvoir l’accès à la lecture pour tous et enfin la troisième, c’est double face qui élabore des actions artistiques, culturelles, pédagogiques et éducatives vers un public plutôt jeune. Ce projet est donc l’idée de réunir une action d’éducation artistique pour de jeunes enfants dans le cadre scolaire (une classe de CP) avec une action autour de l’écriture et du livre qui engage les résidents d’une Résidence Autonomie sur un projet-mémoire.
L’objet est de créer des ponts, de tisser des liens entre deux établissements du quartier Vallée de Fécamp (Paris12 eme ) que tout oppose. L’enjeu de « Souvenirs de mon école » a su favorisé la lutte contre l’isolement en effacer leur sentiment d’inutilité tout en célébrant le vivre ensemble. Nous pensons que valoriser la vieillesse dans notre société, en l’associant à la sagesse et la transmission est la meilleure manière de développer l’écoute, la curiosité et le respect chez les jeunes enfants. Les séniors se retrouvent acteurs de leur vie à travers un récit qui capte l’attention des petits, cette relation créera un lien fondamental, celui d’être vivant et de valoriser ses expériences et ses émotions.
Un cahier de bord a été édité pour retracer l’expérience en octobre 2018 :
Préambule : La lettre des enfants adressée à leur correspondants
Pour mettre le pied à l’étrier, les enfants âgés de 6 ans de l’école de la brèche aux loups ont envoyé aux résidents des Solanacées un diaporama avec les images réalisées par leurs soins et leur environnement commenté (atelier d’écriture).
Objets réinventés, réalisation de personnages en volume avec des objets recyclés
et création d’une fiction
L’atelier sculpture s’est construit durant l’année 2017 avec l’intention de prêter attention aux objets que nous jetons et qui peuvent être parfaitement recyclés dans une démarche créative. Nous avons récolté des objets mis au rebut grâce à notre partenariat avec Emmaüs Coup de main qui a mis à disposition des objets à recycler accumulés dans un grand hangar porte de la Chapelle. Des milliers d’objets étaient stockés là et représentaient un potentiel inespéré pour notre atelier. Des fragments d’objets, des ustensiles de ménage, de cuisine, des jouets, des livres, des lampes etc…
Avec différents intervenantes Carla Magnier, Aleksandra Odzioba de janvier à juillet et surtout Aurelia Garay depuis septembre 2017, nous avons accompagné nos apprentis sculpteurs à transformer les objets en personnages de fiction avec de la pâte à modeler et du fil de fer souple.
Nous avons construit nos ateliers avec nos partenaires locaux de Paris 20 ème : l’EPDJ, Davout Relais, la bibliothèque Assia Djebar, la Cabane Davout, et Davout Relais…
Voici le lien pour découvrir les animations (2018- 2019)
Voici quelques histoires imaginées par nos jeunes participants dans les locaux de Davout-Relais
Ce jour là, un évènement inhabituel s’est déroulé à Garges …des êtres bizarres venus d’on ne sait où sont venus se poser dans l’espace public …
Ce drôle de peuple glacé s’est d’abord pavané sur la place de la Mairie devant les passants interrogatifs.
Puis ils se sont réfugiés en hauteur sur les branches nues des arbres de la ville et sont restés quelques semaines dans 3 quartiers :
LES DOUCETTES
AU ROND POINT DE L’ÉCOLE JEAN EFFEL
À LA MUETTE
Les créatures sont restées quelques semaines sur leurs branches glacées de l’hiver puis elles ont commencé à disparaître les unes après les autres jusqu’à la dernière…