Friche Jacques Cartier / Choisy-le-Roi > les artistes à l’oeuvre : TRAVERSÉES

Traversées est un parcours au rez-de-chaussée du bâtiment Jacques Cartier divisé en 5 parties. Le bâtiment Jacques Cartier a été investi par des artistes avec des habitants à l’intérieur comme à l’extérieur

VOGUE LE NAVIRE

Une immersion dans la vie quotidienne des habitants des Navigateurs, leurs bonheurs, leurs angoisses, leurs déceptions, leurs batailles

Compagnie Paris Concert (Marie Ann Tran, comédienne et Myriam Drosne, Plasticienne + Sarah Simon, peintre), Phany et Océane, Habitantes-artistes,
Gabrielle Henric, Plasticienne, Jean-Marie Boulet, Cinéaste, Zoé Avot, plasticienne.

VAGUE À L’ÂME

Une certaine nostalgie est supendue dans l’atmosphère, les fantômes sont tapis dans l’ombre. Les époques passent, l’incertitude s’installe...

H.E.P, Marie Veillard, jardinière, Virginie Loisel et l’équipe Double Face, Elisa Ghertman, plasticienne, Fakele Photographe & cargo lab, Association TAM, Catherine, Birgit et karine, art-thérapeutes, Benjamin Gozlan, peintre, Emanuelle Felzine, vitrailliste, Céb, musicien, photographe, Ma fabrique, mobile, Fab-lab itinérant, Jonathan Vacaresse, plasticien.

TEMPÊTE

Un chemin cabossé avec quelques perturbations, rages, craintes et hantises. C’est la survie.

Diadji Diop, Plasticien, Timanno, Plasticien, Azzedine Abou el Dahab, Noam Belloy, étudiants en communication et arts graphiques, Sebastian Hoyos, Plasticien.

TUMULTE

La communauté se reconstruit, se soude pour affronter les incertitudes. Les solitudes s’enfoncent et les départs se multiplient.

Compagnie paris concert, Benoit Labourdette, cinéaste, Marie-Anne Tran et Myriam Drosne et Romain baujard. Olivier Alibert et ses élèves de la Tannerie, Céb, plasticien, Mohamed Wahba, illustrateur.

VENT EN POUPE

Les feuilles ont disparu et les racines subsistent sous le béton. Un vent salutaire met tout à l’envers et tout s’envole vers des imaginaires inconnus.

Jolan Guernier, Stéphane Touboul, Sarah Abderrahmane et toute l’équipe de l’EPT, Aiky Radaody, président de l’USJTO et Iheb Abd el Hamid,
étudiant en architecture, Sarah Simon, plasticienne
Caroline Coppey, plasticienne.

HYPOGÉE

Pièce mortuaire, hommage aux disparus

Marion Davril, plasticienne et ses élèves de la Tannerie
Flore Gay-Heuzey et l’équipe de Double Face

LA FAÇADE DE JACQUES CARTIER

Les deux écoles, Nelson Mandela et Paul Langevin ont été sollicitées pour participer sur temps scolaire à des ateliers en extérieur avec les artistes Sarah Simon et Benjamin Gozlan

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Tissages et super 8

Atelier proposé par Olivia Funes Lastra, plasticienne, et Esther Laurent, cinéaste.

À la frontière entre sculpture, théâtre et danse et cinéma expérimental

À partir d’une multitude de tissus récoltés par l’artiste, les enfants ont imaginé des formes et figures. Ils se sont enveloppés dans leurs tissus et ont cherché des liens entre eux à partir des différents thèmes suggérés par l’artiste. Une caméra super 8 est présente pour collecter les étapes et les gestes.

Les assemblages textiles réalisés pour l’occasion sont présentés un par un, Olivia explique la façon dont ils ont été fabriqués, il représentent le matériau principal de l’expérience, presque aussi important que le corps. Il y a 8 assemblages, un pour chaque enfant.
On leur explique également l’idée du film super 8 : le but est de conserver une trace sensible des moments partagés, et sera un objet à part entière (film à venir sur cette page).
On commence par des échauffements en musique, pour entrer dans une ambiance de jeu.

On dispose les tissus dans l’espace pour se familiariser avec ces formes et ces textures. On forme une ronde, on se passe les tissus et chacun.e en tient un dans la main. En fermant les yeux on se demande : à quoi ce toucher nous fait penser ? On ouvre les yeux : à quoi cette couleur nous fait penser ?
Puis on rassemble tous les tissus en tas et chaque enfant peut, tour à tour, se rapprocher et en choisir un qui sera présenté à la caméra.

Après avoir choisi l’œuvre textile de son choix, les artistes leur proposent de les porter, à la manière de vêtements : faire des nœuds, se l’enrouler autour de nos ventres, c’est comme un déguisement, comme une deuxième peau. Les enfants choisissent comment mettre les tissus assemblés sur leurs corps et quand ils seront prêts, chacun pourra choisir une place dans l’espace pour être vu par la caméra, et en ayant conscience que les autres enfants puissent aussi être vus par elle. Chaque dix secondes les enfants changeront de place, pour que tout le monde soit écarté mais à la fois visible par la caméra.

Les enfants choisissent à nouveau une œuvre textile dans le tas.
On imagine qu’on est un animal, un personnage réel ou imaginaire, sans le partager avec les autres. Au signal des artistes, les enfants deviennent cet animal ou ce personnage par une posture, une statue muette. Comment est-ce que cette créature mange ? Comment est-ce qu’elle dort ? Comment marche-t-elle ?
C’est du mime. Chaque dix secondes on clappe pour changer de mot et de posture, la boucle devient de plus en plus rapide. La caméra filme la boucle des statues muettes.

Les enfants se mettent en cercle et se passent les œuvres textiles et leur donnent une nouvelle forme à chaque fois que le tissu est dans leurs mains…
Maintenant les enfants portent une œuvre textile sur leur corps et le cercle s’agrandit. Chaque enfant va « parler » avec son voisin, sans mot et sans son. Ainsi chaque enfant répétera à sa façon le geste de son voisin et en inventera un nouveau à donner à celui qui est à côté de lui.
La caméra vient au milieu de la ronde et filme la séquence.

Les enfants utilisent des carrés de tissu pour se joindre les mains en ronde et s’emmêler entre eux. Une fois tous les enfants emmêlés, ils devront maintenant se démêler sans lâcher le tissu. La caméra filme de l’extérieur les enfants emmêlés et puis les enfants dans une ronde démêlée.
Pour finir l’atelier, nous proposerons aux enfants de dessiner collectivement l’arbre où tous les animaux se retrouvent, avec les tissus portés pendant les séances précédentes. Ils pourront les étendre par terre pour ainsi dessiner un arbre en commun.

Film super 8 réalisé pendant l’atelier (2′ 54)