Regards et mémoires

Regards et mémoires

2007 – 2008

Traverser un collège transfiguré en croisant les histoires des habitants et du quartier

regard-memoire

Le parti pris de Regards et mémoires était de traverser un collège transfiguré, méconnaissable tout en croisant les multiples regards des adolescents (et des adultes qui les encadrent) à propos de leurs histoires, leurs mémoires. Il s’agissait de trouver dans l’espace du collège très fonctionnels des espaces spectaculaires, des lieux de mises en scène. Puis de réaliser un voyage, un parcours par des récits, hommages, images, souvenirs. Un préau restructuré par la couleur, un escalier en forme de poème, une longue tente créant un espace sombre et inattendu, des projections d’images vidéo et rétroprojections d’images fixes, des images imprimées sur bâche, des chorégraphies de danse à surprendre dans les patios, des espaces inaccessibles et curieux (portes à Ïilletons), des scènes de théâtre qui surgissent au détour dÕun couloir ou dans les salles de classe ou encore une salle sonorisée du gargouillis d’un ruisseau, tapissée de bleu où sont suspendus des centaines de feuillets de calligraphie et enfin une discothèque techno”de aménagée dans le sas d’accueil du collège.

Cinq axes pour un parcours
Le parcours s’est ainsi déroulé à travers cinq axes principaux qui se croisent, se répondent. L’invitation au voyage, l’hommage au poète Éluard, le passage du réèl à l’imaginaire, histoires du quartier, de la ville et portraits d’adolescents.

« Une dynamique de rencontres et d’interdisciplinarité »
« Ce projet a relancé une dynamique artistique. Les jeunes ont eu l’occasion de rencontrer des artistes professionnels, des techniciens du spectacle. Le professionnalisme de ces personnes, la qualité de travail demandée aux jeunes, leur a permis de prendre conscience d’une nécessaire exigence vis-à-vis de soi pour atteindre un but fixé. Aujourd’hui de nombreux jeunes sont en demande d’un projet similaire et les ateliers d’accompagnement éducatif culturels les attirent.
D’un point de vue pédagogique, la force de cette action se trouve dans l’interdisciplinarité pour les élèves qui y ont travaillé dans la classe. Par exemple, le travail effectué en cours de français a pu être mis en scène, soit par le thé‰tre, soit par les arts plastiques. Le travail sur le quartier, sur le collège, à travers l’histoire et leur présent vécu, a aboutis à une réappropriation des lieux, à une nouvelle mise en perspective de leurs espaces quotidiens. » Valérie Zuili, professeur de mathématique et coordinatrice du projet au collège Paul Éluard.

Direction artistique et coordination Virginie Loisel, pour Double Face, Valérie Zuili et Dimitri Lambert (Collège Paul Éluard)
++ Voir tous les partenaires