Métamorphoses

2012 – 2013
Métamorphoses

Métamorphoses, Sarcelles, 20 et 21 septembre 2013

A l’initiative de l’association Double face en partenariat avec la Ville de Sarcelles, les bailleurs OSICA et OPIEVOY, la DRAC, l’EPA et l’ANRU, ce projet  a invité les Sarcellois à mettre en perpective l’héritage social et urbain de leurs quartiers, habitants, artistes, associations locales, établissements scolaires, équipements municipaux. Ces volumes cubiques de deux mètres sur deux, lieux artistiques ou «pavillons temporaires» ont permis de proposer une vision, une interprétation de la métamorphose.

L’association Double Face est porteuse du projet en lien étroit avec les ser vices rénovation urbaine avec la par ticipation des ha- bitants de la ville de Sarcelles. VirginieLoisel,coordinatriceartistiqueproposedepuisunedizaine d’années des actions impliquant les habitants d’un quartier en lien avec leur histoire. Ce travail s’établit à partir de différents ateliers d’arts plastiques, et donne lieu à des restitutions scénographiées sur plusieurs journées. Une démarche d’éducation populaire est toujours présente. Ainsi, et grâce à ses partenaires, l’association met en perspective différents modes artistiques tels  que les arts vivants, visuels ou sonores.
Ces parcours ont toujours rencontré l’enthousiasme des familles et des enseignants en fédérant l’énergie créatrice présente dans les lieux et ont permis de créer du lien entre les habitants et les établissements scolaires ainsi qu’une dynamique éducative et pé- dagogique.

Les acteurs du projet

Dans une classe de l’école Pasteur, photographie sur calque, puis colorée

L’Opej, l’antenne jeune et l’école Pasteur , «Le kiosque»,
pièce n°1 et 2, bd Ravel- square Duparc
L’Antenne jeunes des Sablons, l’opej et l’école élémentaire Pasteur avec la par ticipation de Francis Larvor (Conservatoire) et Virginie Loisel (Double face). Cet espace présente les créations sur le thème d’images possibles d’un Sarcelles en transformation.

L’association Accueil et culture – Pièces 3 et 4 «Babel cube» et «Bibliocube», Bd Maurice Ravel, square Duparc
Margaret et Myriam Allouche, respectivement coordinatrice et animatrice de l’asso- ciation, nous proposent deux cubes, Babel cube en collaboration avec le musicien Francis Larvor du conservatoire de Sarcelles, qui a enregistré les langues de l’atelier alphabétisation et créé un espace sonore. Un autre cube, Bibliocube, une mini biblio- thèque où des contes et légendes seront proposés aux visiteurs.

L’association Les jardins partagés,
pièce n°5, «Cubricabrac», Bd Maurice Ravel-square Duparc
Alexandre Danet, habitant des Sablons et son équipe des jardins partagés ont construit un cube bricolé comme un espace ludique.

IUT/SRC de Cergy-Pontoise, site de Sarcelles, «Idéalomar», pièce n°6, Bd Maurice Ravel-square Duparc
Xavier Leroux, professeur d’arts plastiques, à l’IUT SRC a emmené ses élèves vers une expérience multimédia, un petit voyage poétique et immersif dans un Eden plein de surprises. De l’idéal au cauchemar. Ces films et dispositifs sont réalisés par les étudiants de première année DUT Services et Réseaux de Communication .

Compagnie Corpus, «Lavomatic is magic», pièces n°7, 8 et 9, Bd Maurice Ravel-square Duparc
La compagnie Corpus en résidence à Sarcelles installe « Lavomatic is magic » (théâtre), saynètes comiques du quotidien, interprétées par une joyeuse bande de sar- cellois et Alentours (photographies) une exposition de portraits de sarcellois réa- lisés par Milan Sypura qui témoignent de l’articulation entre l’individu et la société en valorisant la personne dans son environnement quotidien et urbain.

Vue de chez une famille rencontrée à l’association Ensemble

L’association Ensemble, «Blasons» et «Boîtes à secrets», pièces n°10 et 11, annexe de l’association ensemble, site de l’école Dunant
Nathalie Akin, animatrice du centre social, présente deux cubes réalisés avec ses élè- ves dans le cadre des ateliers couture, bricolages et alphabétisation, le premier intitulé Blasons est inspiré des pays d’origines et de la vie sarcelloise, le second met en lumière de multiples boites qui enferment des secrets récoltés sur le chemin de la vie.

L’école Henri Dunant, «Villes imaginaires, villes rêvées», Pièces n°12 et 13, rue Raoul Dufy
Deux cubes-fresques réalisés à l’acrylique vernie par 75 enfants de CE1, CM1 ET CM2 avec Virginie Loisel, assistée des sœurs Ponnoussamy (Double face). Des petits messages poétiques et citoyens réalisés en classe susciteront la curiosité et évoqueront la société de demain qu’elle soit fantaisiste, utopique ou simplement plus juste.

Yi Gang, «Sans titre», pièce n°14
rue Raoul Dufy
Yi Gang est un jeune artiste d’origine Chinoise. Il a grandi à Shengyang puis est venu faire ses études artistiques en France. Depuis 2011, Yi arpente les villes environnantes, Garges, Sarcelles, déambule entre les bâtiments en chantier et les terrains vagues à la recherche d’une forme de poésie puisée dans la fragilité des matériaux.

Le collège Jean Lurçat, pièces 15 et 16, «Galerie des collégiens» et «Caméra obscura (expérience)», rue Raoul Dufy
Florence Guitard, professeur d’arts plastiques et Patrick Dubois, photographe (Double Face), proposent une exposition de photographies argentiques (sténopé) et photogrammes réalisés par 15 collégiens de Jean Lurçat sur la transformation du quartier et une chambre obscure spacieuse avec un système de sténopé à expérimenter par le public.

L’EPA Plaine de France, «La baraque de chantier», pièce n°17, rue Raoul Dufy
Zineb Amrane, urbaniste et directrice de projets à l’Etablissement Public d’Aména- gement Plaine de France et son équipe d’architectes, paysagistes et urbanistes nous proposent des images pédagogiques, dessins et plans du quartier en mutation. Puzzle, devinettes et jeux d’apparence seront à disposition pour les visiteurs.

Ville de Sarcelles, directions Rénovation urbaine et Participation des habitants, «FaceCube», pièce n°18,
rue Raoul Dufy
Géraldine Barbé, Véronique Duchamp, Eléonore Othman et Isabelle Marty ac- cueilleront les visiteurs sur et autour du projet Métamorphoses. Exposition des portraits des participants au projet Méta- morphoses, c’est un espace d’échange et de convivialité.

Compagnie l’Orange bleue, “Ceci n’est pas un cube», Pièce n° 19, rue Raoul Dufy
La compagnie de l’orange bleue nous propose un spectacle acrobatique et théâtral à partir des métamorphoses d’Ovide avec notamment la figure de Daphnée.

Myriam Maxo, «ToTem», Pièce
n°20, rue Raoul Dufy
Habitante des Sablons, jeune décoratrice travaillant le motif du Wax, tissu en coton utilisé en Afrique noire pour se vétir. Maxo nous propose Totem, une sculpture mobile aux motifs hypnotiques avec douze cubes en interaction les uns aux autres.

Métamorphoses :  partager une expérience collective dans un quartier

Exposition Métamorphose :
La baraque de chantier, le cube de l’EPA Plaine de France

Les habitants des quartiers Pasteur et Sablons vivent jour après jours dans le grand bouleversement de la rénovation urbaine. Le chantier est un processus, un espace d’interrogations, de crises, de réflexion. Des lieux disparaîssent, de nouveaux espaces de vie sont proposés par l’ANRU (agence nationale de la rénovation urbaine) en collaboration avec l’EPA Plaine de france (établissement public d’aménagement) en concertation avec la municipalité et  chacun se projete vers de nouveaux horizons

Le déroulement de cette manifesation a permis de photographier, questionner, s’informer,  s’approprier cette métamorphose et  échanger ses sensations, ses émotions, questionner des peurs, des doutes et partager sa créativité.

«Métamorphoses» a permis de féderer des groupes d’habitants, acteurs locaux, autour de la question de l’imaginaire,. réfléchir sur le sens de ce qui nous entoure, la trace, la mémoire, le deuil et l’invention du quotidien.

Le partenariat avec des établissements scolaires, artiste ou collectif d’artistes, université, institution culturelles et associations d’habitants, chacun avec ses compétences, son approche spécifique a permis de co-construire, de partager cette expérience artistique  à partir du motif du cube lors de la manifestation des 20 et 21 septembre .

Le cube est ainsi devenu le réceptacle  de l’imaginaire de chacun,  soit interprété comme un simple lieu d’exposition ou comme une forme artistique à part entière à décliner à transformer selon ses désirs.

Atelier Sténopé avec Patrick Dubois